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mardi 19 novembre 2013

Kosgoda

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Mon voyage

Je suis partie du 15 au 27 septembre dans le cadre de la fondation Leo Project. J'avais choisi le programme de volontariat au centre de conservation des tortues de mer à Kosgoda dont le but était de participer à la vie communautaire et de prendre soin des tortues. Mon travail quotidien consistait à entretenir les bassins et à nourrir les tortues. Le reste du temps, je le passait à pêcher, ramasser les déchets sur la plage et faire des activités avec les enfants du village. Cette aventure m'a permis d'être en contact avec les tortues de mer au quotidien et aussi de vivre une expérience humaine avec les habitants.

Arrivée à l'aéroport international de Colombo, après 4h de vol depuis Singapour, je passe l'immigration sans difficulté. Les organisateurs de la fondation nous avaient cependant brieffé en cas de questions de l'immigration sur l'objet de notre séjour au Sri Lanka. Le mot d'ordre était de dire que je venais pour les vacances et ne pas mentionner le volontariat (même chose pour mon voyage en Thaïlande). Au final, j'ai passé l'immigration en 2 minutes sans que l'on ne me pose aucune question. Une fois mon sac récupéré, je devais retrouver Rosiee, la coordinatrice sri-lankaise de la fondation qui gère les volontaires une fois sur place. Elle était censée m'attendre dans le hall du terminal avec un tee-shirt et une pancarte indiquant le logo de la fondation. Je l'ai attendue une dizaine de minutes. Elle m'a retrouvé ainsi que deux autres volontaires d'origines britanniques qui venaient également d'atterrir et qui partaient pour le projet des éléphants du côté de la ville de Kandy dans les terres. Avant de partir rejoindre chacune notre destination, nous devions retirer de l'argent à l'aéroport car après avoir quitté la capitale, nous n'étions pas sûr de trouver un distributeur (ATM). Ma carte est refusée 2 fois, ça commence fort! Il était déjà tard et nous devions partir. Je verrais plus tard pour l'argent et de toute façon je n'ai pas le choix car un ami de Rosiee, Shana m'attend sur le parking pour me conduire à Kosgoda. Rosiee donna les consignes à son ami, me dit au revoir et à ce moment là , je sentais que je ne la reverrai très certainement pas avant la fin de mon séjour.

3h de voiture pour parcourir 105 kms. La circulation n'est pourtant pas dense en ce dimanche soir mais l'état de la route laisse à désirer. Nous avons pris une partie de l'autoroute payante limitée à 100km/h où seuls les véhicules rapides peuvent l'emprunter (pas les tuks-tuks). L'autoroute vient tout juste d'être ouverte, quasi personne ne circule sur cet axe. Shana roule entre 50 et 60km/h, il n'a certainement pas encore l'habitude de rouler à une vitesse plus élevée. Nous nous arrêtons dans une station service pour refaire un nouvel essai de retrait d'argent. Echec total ! Je commence à m'inquiéter surtout que je n'ai que 50$SG (soit 30€) en liquide à changer si ma carte me fait faux bond dans ce pays. Fin des tracas après avoir contacter ma banque qui avait oublié de me dire que ma carte visa était bloquée dans certains pays, dont le Sri Lanka, et qu'elle allait faire le nécessaire rapidement pour lever cette restriction jusqu'à la fin de mon séjour.

Localisation

Le centre de conservation des tortues de mer se trouve dans la petite ville côtière de Kosgoda située à 90 kms au sud de Colombo et à 50 kms de Galle une ville fortifiée au sud de l'île construite par les européens. Kosgoda n'a pas été épargné par le tsunami du 26 décembre 2004, ni le centre de conservation des tortues d'ailleurs. Tout a été détruit, beaucoup de gens ont perdu des proches et les tortues du centre n'ont pas survécu. Pas très surprenant puisque le centre est situé à quelques mètres de l'océan indien. Sur cette plage, les femelles se hissent de nuit pour creuser dans le sable une cuvette de 2 mètres de large et d'1 mètre de profondeur où elles déposent des centaines d'oeufs. Elles repartent à l'eau avant le lever du soleil après avoir soigneusement rebouché le trou. La mère ne reste pas auprès de ses petits. Les oeufs sont donc exposer aux dangers notamment aux prédateurs (oiseaux de mer, varans, etc). Pour leur survie, les oeufs qui sont trouvés généralement par des pêcheurs, sont rapportés au centre de conservation et ré-enterrés dans un grand bac à sable jusqu'à l'éclosion.
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Le centre de conservation des tortues de mer ** Fernando's Turtle Hatchery **

Le centre est géré par la famille Fernando. Ici toute la famille contribue à l'entretien du centre et au bien être des tortues. Même le grand-père Amareusèneu, un peu sourd et un peu fou continue à diriger ses troupes. Handoun et Chandeu ses 2 fils reçoivent des volontaires de deux organismes différents et malheureusement c'est la guerre entre eux deux à cause de leur petit business. C'est bien dommage pour nous les volontaires de se retrouver au milieu des tensions familiales. Ils leur arrivent parfois de recevoir pour quelques nuits des touristes de passage.
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Le centre accueille des touristes tous les jours de l'année. La visite du centre coûte 500Lkr roupies srilankaises par personne (soit 2,80€). Les agences qui organisent les tours font étape par le centre. Ces crapules ne reversent à la famille Fernando que 200Lkr par visiteur soit moins de la moitié du coût de l'entrée. Un vrai scandale surtout que 90 % des touristes qui passent visiter le centre sont des clients des tours opérateurs srilankais et pensent subventionner le centre de conservation qui survit en grande partie grâce aux donnations et via la fondation. Des guides (tous hommes) sont présents pour leurs faire la visite et parlent différentes langues étrangères. Ils parlent tous le cinghalais, plus le tamoul pour certains et évidement l'anglais. Certains d'entre eux ont appris le russe, l'allemand ou encore l'arabe. J'ai commencé à apprendre quelques mots de français à ceux intéressés. Ils me disaient qu'ils avaient appris ces langues étrangères en quelques mois seulement. Difficile à croire. Au bout du compte, j'ai compris qu'ils avaient appris l'essentiel afin de traduire le même discours aux touristes des différentes nationalités. Durant mon séjour, j'ai croisé beaucoup de touristes du Moyen-Orient, des Israéliens, des Russes également mais peu d'Européens. Une fois, j'ai fait la guide pour un jeune couple de français qui rencontrait des difficultés à comprendre l'anglais d'un des guides à cause de son accent. Je vous avoue qu'il faut toujours un laps de temps avant de se faire aux accents que ça soit au Sri Lanka ou ailleurs.
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Le centre comprend une dizaine de bassins en béton de taille différente abrités par des tôles. Un bassin pour accueillir les nouvelles naissances, 3 autres pour élever les tortues femelles jusqu'à leur 6ème année, les autres bassins gardent à vie les tortues blessées par les filets de pêche ainsi que les tortues aveugles et handicapées de naissance. La mascotte du centre est la tortue verte albinos née au centre, baptisée Mickael Jackson par les guides à cause de la couleur de sa peau (ceux qui fait sourire les touristes). Elle occupe à elle seule un bassin qui nécessite une plus grande attention, c'est-à-dire que l'eau du bassin doit être vidée tous les jours et remplacée par de l'eau de mer fraîchement rapportée de l'océan. Sa peau claire est extrêmement fragile et voyante, et malheureusement trop vulnérable si elle est relachée dans la nature (prédateurs, pollution, etc). Dans le monde, il existe 7 espèces de tortues de mer dont 5 qui viennent pondre leurs oeufs sur les côtes srilankaises (la tortue verte, la tortue imbriquée, la tortue luth, la tortue olivâtre et la tortue caouanne).

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Ma journée démarrait à 6h45. Je devais veiller à la propreté de l'endroit où les oeufs sont enterrés, c'est-à-dire enlever toutes les feuilles mortes qui sont tombées durant la nuit sur les nids de sables, puis retirer des trous de sable les coquilles d'oeufs des nouveaux nés, séparer les mâles et les femelles (environ 1 femelle /100 mâles), et ensuite les mettre à l'eau dans un bassin. Durant deux mois environ (selon les espèces), les embryons se développent dans l'oeuf sous l'effet de la chaleur du sable qui déterminera le sexe des petits (mâles si 28-29°C, femelles si 30°C ou plus). Les jeunes tortues émergent du nid toutes ensembles. Les jeunes mâles sont gardés entre 3 et 5 jours avant d'être relâchés à la mer. Quant d'aux femelles, elles restent au centre pendant 4 à 6 ans afin qu'elles puissent être suffisamment grandes et fortes pour affronter les dangers dans leur milieu naturel.
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A l'âge de 6 mois

A l'âge de 6 ans

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J'ai eu l'occasion de relâcher des jeunes mâles au cours de mon séjour. Elles sont mises à la mer après le crépuscule afin que les oiseaux de mer ne les voient pas. Une fois sur le sable, les petits ont l'air perdu les premières secondes, puis ils se ruent vers les vagues et rejoignent ce bassin géant où la plupart mourront (1 tortue sur 1000 atteint l'âge adulte, soit à l'âge de 20 ans). Un moment magique mais remplit d'appréhension pour leur survie.
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L'entretien des bassins

Tout d'abord, on m'a appris à porter une tortue afin de pouvoir les transporter d'un bassin à l'autre ou sur leur plage artificielle. Un bras sous la carapace et l'autre sous la patte antérieure tout en soutenant le cou. Celles de 6 mois gigotent beaucoup et claquent leurs pattes avant sur nos bras pour tenter de s'échapper. A cause de leur poids, les plus grandes sont incapables de gesticuler. Il y a deux façons de nettoyer les bassins en béton d'une hauteur de 80 centimètres qui contiennent plusieurs centaines de litres d'eau de mer. Le petit ménage : remuer l'eau à l'aide des bras pour créer un tourbillon ainsi les excréments s'entassent au centre du bassin, puis aspirer les résidus avec un système d'aspirateur manuel (un tuyau remplit d'eau dont une partie est plongée dans le bassin et l'autre bout posé au sol où sont éjectés les déchets). Tout les 3 jours, c'est le grand ménage et il faut : vider toute l'eau, frotter l'intérieur des bassins avec du sable et des écorces de noix de coco, puis re remplir les bassins à l'aide des jerricanes fraichement remplis d'eau de mer.
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La nourriture

Tous les jours, je nourrissais les tortues une fois par jour avec Dylan. A 11 ans, il est un employé comme un autre. Il vient après l'école chaque après-midi et reste jusqu'à la tombée de la nuit à s'occuper des tortues et des tâches domestiques en contrepartie d'un petit salaire. Il me faisait beaucoup de peine mais il semble heureux et fidèle dans son travail. Il m'aide à nettoyer, à découper et à retirer les arêtes des poissons avant la distribution aux tortues. Elles sont assez friandes de poissons et d'algues brunes. Elles gobent sans difficulté les morceaux de poissons mais gare aux doigts, certaines d'entre elles ont des petites dents et peuvent malencontreusement chiquer un doigt au passage. Elles ont une excellente vue sous l'eau et un bon odorat. Les tortues aveugles demandent plus d'assistance pour être nourries. Les bébés tortues mangent des morceaux de poisson émiettés. Les tortues s'hydratent avec l'eau de mer et expulsent le sel par leurs yeux. C'est pour cela qu'on à l'impression que parfois les tortues pleurent.
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La pêche

Après-midi pêche avec Soudain un des pêcheurs du coin. Je l'appréciais beaucoup bien qu'il était assez farouche au début. Il ne parlait pas anglais mais réussissait à baragouiner quelques mots et grâce aux gestes on arrivait à se comprendre. Après plusieurs parties de pêche, je pense qu'il appréciait ma présence car ça devait lui changer ses habitudes d'être avec une femme pour pêcher. Les femmes restent à la maison pour s'occuper des enfants et de la cuisine. J'adorais le style vestimentaire de cet homme à peine plus grand que moi et aussi mince, il portait un chapeau à la crocodile Dundee (sans les dents de croco), une chemise légère et un dhoti (une longue bande de tissu de plusieurs mètres enroulée autour de la taille, l'habit traditionnel des hommes). Avec chacun une canne à pêche faite d'une branche d'arbre suffisamment solide, un fil de nylon, un hameçon et quelques appâts trouvés dans les coraux sur la plage, la pêche était devenue une partie de rigolade. On se faisait chahuter dans les vagues, pourtant l'eau ne nous arrivait que jusqu'aux cuisses. On passait des heures dans l'eau. Finalement, je me surprenais moi-même à pêcher autant de poissons. Je l'ai également suivi une fin d'après-midi pour assister à la pêche aux crabes avec d'autres pêcheurs. La technique est un peu sportive : ils plongeaient tout habillés dans l'eau pour attraper les crabes à mains nues au beau milieu des rochers et des vagues. Quand à moi, je réceptionnais les crabes qu'ils m'envoyaient sur le sable. Les crabes faisaient un de ces vols planés, j'étais écroulé de rire. J'avais creusé un trou dans le sable assez profond en guise de seau pour garder les crabes. Une fois, il m'a emmener pêcher à quelques mètres de la plage dans un cours d'eau, et j'ai apperçu un espèce de gros lézard avec une longue queue dentelée nager à moins d'une centaine de mètres de nous. Vu la facon dont se déplaçait l'animal, j'ai pensé que c'était un crocodile. Soudain rigolait et en plus m'affirmait que c'était un crocodile. J'ai eu une peur bleue et après en avoir discuter avec d'autres personnes, on m'a affirmé qu'il n'y avait pas de crocodile ici. Bref moi je suis persuadée d'avoir vu un croco!
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Temps libre avec les enfants

Vers 16h, une après-midi sur deux, j'occupais les enfants de la famille et les enfants des guides en leurs faisant des activités manuelles ou en leurs apprenant le français. En principe, les enfants vont à l'école le matin de 7h à 13h mais lorsqu'il pleut, ou qu'il y a un évènement particulier comme un anniversaire par exemple ou parce qu'ils n'ont pas envie d'y aller, ils ne vont pas à l'école, tout simplement ! Un jour, un des guides m'a dit que ces enfants n'avaient pas eu classe ce jour là car les moines avaient réquisitionné les écoles pour des activités caritatives et la veille un de ses fils a dû rentrer à la maison car sa maitresse avait pris un jour de congé. Drôle de système ! Ils étaient contents de passer des moments avec moi. Eux m'apprenaient le cinghalais, moi le français (alphabet, chiffres, chansons, jeux et tout le vocabulaire qui concernait le centre et les tortues). Leur concentration étant rapidement limitée, on finissait toujours par des activités plus simples qu'ils pouvaient reproduire chez eux avec du matériel accessible pour eux comme de l'origami.
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Balade dans les plantations de champs de thé

Samedi, Handoun et Soudain (le pêcheur) m'accompagne dans l'arrière pays voir les plantations de thé. Pour parcourir 50 kms, nous avons roulé 1h30 avec le tuk-tuk d'Handoun sur des chemins de campagne cabossés et poussiéreux. A la base, Handoun voulait m'amener visiter une usine de fabrication de thé mais l'accès est maintenant très règlementé et une visite improvisée n'est dorénavant plus possible, sauf du côté de la ville de Kandy où certaines usines sont encore ouvertes au public. Les gardiens m'ont catégoriquement refusé l'entrée car ils suspectaient que j'étais reporter et m'ont demandé une preuve pour savoir pour qui je travaillais. Vu la tournure des choses, nous n'avons pas insisté même en leur précisant que je ne sortirais pas mon appareil photo une fois à l'intérieur de l'usine. Handoun a finalement trouvé une alternative. Nous sommes passés voir un de ces oncles qui possède des terrains où il cultive du riz, du thé et des fruits. Sa tante m'a offert un thé et de succulentes pâtisseries qu'elle avait préparés. Soudain a fait son stock de noix de coco jaunes et nous a montré à quel point il était aussi à l'aise dans les arbres que dans l'eau. Ensuite, il a fallut caser la vingtaine de noix de coco à l'arrière du tuk-tuk entre Soudain et moi. On s'est encore une fois bien marré !
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Le temple de la plage

Au bout de la plage sur les hauteurs, un temple bouddhiste a eu la chance d'être épargné par le tsunami. La pagode, les peintures et les sculptures n'ont pas bougés d'un poil et sont toujours authentiques. J'ai remarqué que plusieurs temples possédaient des sculptures de marbre, des bouddhas fabriqués avec du marbre de Myanmar (Birmanie). De toute beauté ! La religion bouddhiste représente 70 % de la population. Le Sri Lanka conserve la plus longue tradition bouddhiste de la planète. Suivent les hindouistes (15 %), les musulmans (7 %), viennent ensuite les chretiens (7 %). Je me souviens avoir traversé un village musulman tout près de la ville de Kosgoda en allant dans les plantations de thé où les femmes portaient la burka.
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Mes quartiers

Ma chambre se trouvait sur la propriété familiale au sein même du centre. A cette période, j'étais la seule volontaire d'Handoun. Lena une allemande logeait dans la maison de son frère à l'autre bout de la propiété pour 3 semaines de bénévolat. Ma chambre comprenait 3 lits avec chacun une moustiquaire. Cette dernière s'est avérée efficace contre les moustiques mais pas contre les cafards. J'ai passé quelques nuits en compagnie de ces vilaines bêtes et même avec du produit répulsif, un cafard est parvenu jusque dans mon lit et grimpait le long de ma jambe durant la nuit. Quelle horreur ! A côté de ma chambre, la salle de bain avec lavabo, douche et WC. Dans beaucoup de pays d'Asie du sud-est, la mode n'est pas au papier toilette mais à la douchette. Il faut se débrouiller avec un jet d'eau pour se rincer. Surprenant au début mais on s'y fait. Handoun lui, dormait à même le sol sur une natte en paille (type natte de plage) et un oreiller à l'intérieur de sa boutique de souvenirs. Ses parents dormaient au dessus de moi, au 1er étage, avec Babie leur petite-fille orpheline de 18 ans. Pour se doucher, ils allaient utiliser la douche extérieure. Un carré de 2 mètres / 2 mètres entouré d'une bâche plastifiée d'environ 1,70 mètres (on voyait bien souvent leur tête dépasser) et un pommeau de douche. Ils utilisaient les WC du centre destinés aux visiteurs, se lavaient les dents en plein air et se rinçaient les dents à un robinet extérieur où étaient entreposées côte à côte les brosses à dents de chacun.
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Des visages marquants

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Cette deuxième expérience en tant que volontaire a été tout aussi enrichissante que la première. Le Sri Lanka reste le pays le plus pauvre que j'ai pu faire jusqu'à présent. Surtout lorsqu'on s'aperçoit que depuis le passage du tsunami, il y a presque 10 ans maintenant, les habitants ont encore du mal à terminer la construction de leur propre maison qu'ils baptisent sur plusieurs étages afin de se protéger davantage si une autre catastrophe naturelle se reproduisait. Les conditions de trajet (états des routes, lenteurs des transports, barrière de la langue) m'ont freinées à partir visiter d'autres endroits. Je ne disposais pas suffisamment de temps pour passer la plupart de mes journées dans les transports même si prendre un train qui roule les portes ouvertes à 50 kms m'aurait bien plu pour prendre quelques clichés mais pas assez convainquant pour passer quelques heures sur les sites touristiques. Je n'avais pas non plus envie de voyager seule dans ce pays. Pour avoir fait quelques balades avec Lena, l'autre volontaire, parfois nous n'étions pas à notre aise que ça soit sur la plage ou dans la rue. Par toute la diversité que peut offrir l'Inde, je serais plus tenter d'y aller maintenant tout en étant accompagnée plutôt que de retourner au Sri Lanka sauf peut-être pour une cause humanitaire ou animale...

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