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dimanche 20 avril 2014

Myanmar

Miniature Myanmar

Vendredi 21 février 2014


Départ de Singapour sous une chaleur toujours aussi étoufante, direction Myanmar (la Birmanie). Dernier bastion asiatique encore épargné par notre culture occidentale, connu pour ces cités d’or et son régime politique dictatorial. Nos valises sont pleines d’affaires en tout genre que nous laisserons aux locaux. L'essentiel de nos vetements ne rentreront d'ailleurs pas avec nous. Après 3h de vol, nous arrivons à Yangon (prononcé Rangoun), la capitale située au sud du pays. Anxieux à l’idée de passer notre matériel photo à la douane, il s’est avéré que personne ne nous à poser la moindre question. L'ouverture récente du pays y est certainement pour beaucoup. Premier taxi, première négociation dans un anglais approximatif largement tinté de Birman. Nous finissons par nous faire comprendre, direction l'agence de voyage pour récupérer nos réservations. Après quelques minutes de route quelque chose nous dérange dans leur conduite mais impossible d’identifier le problème. Ce n’est qu’une dizaine de kilomètres plus loin que nous réalisons qu’ils roulent à droite, comme en Europe donc, avec le volant à droite, comme en Grande Bretagne. Tiens donc ! Le déclic nous est venu en voyant les passagers des bus descendre vers l’intérieur de la chaussée. Première étape, l’agence de voyage Gulliver pour récupérer notre itinéraire (billets d’avion, bateau et hôtels). Franck, un Lorientais installé depuis 10 ans, nous a chaleureusement reçus avant de nous briefer sur les étapes de notre voyage et sur le mode de vie des habitants. Apparemment, le pays change depuis 2 ans à une vitesse vertigineuse. Finit les coupures d’électricités, les télécoms sont en plein boom, le pays semble sur la voie du développement. Pour repartir jusqu'a l'hotel, nous prenons le premier taxi sur notre chemin. A plusieurs reprises, celui-ci se perdra dans les ruelles de Yangon, demandera son chemin mais personne ne fut réellement capable d’aider notre pauvre chauffeur en mal d'orientation. Notre plan de la ville ne lui sera d’aucun secours puisqu’il le tient à l’envers. Après plusieurs détours, nous finissons par arriver. L'hotel est un peu viellot mais propre. Ca fera amplement l'affaire pous les deux nuits que nous y passerons. Aussitot arrivés aussitot repartis, direction le lac Kandawgyi au sud où nous devrions trouver de quoi nous restaurer sur les conseils de Franck. En effet, après une petite marche nous trouvons un petit pub en bord de lac face à la pagode Dragon. Le repas avalé, nous rebroussons chemin jusqu'à l'hotel, la journée du lendemin s'annonce chargée.

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Samedi 22 février 2014


Il est déjà 10h quand nous nous mettons en route vers notre première étape de la journée, le temple bouddhiste de Botahtaung. A l’écart du centre-ville, celui-ci conserve une certaine authenticité. Nous remontons ensuite Strand Road jusqu’à atteindre le centre historique colonial de Yangon. Certains bâtiments sont en ruine ou à l’abandon, d’autres semblent en cours de rénovation. Nous atteignons ensuite le jardin public Maha Bandoola. Nous nous arrêtons à l’ombre du monument de l’Indépendance en espérant tromper ce soleil de plomb (+35°c) ! En chemin vers la Paya Sule, nous croisons un bureau de change. Le taux de change indiqué est de 1$US pour 980 Kiats (prononcé tchat) conforme à ce que Franck nous avait annoncé. Une fois à l’intérieur, le discours est tout autre. Seules les coupures de 100$US sont changées à ce tarif. Nos 50$US et 20$US ne valent plus que 970 Kiats. La guichetière sépare alors consciencieusement nos billets en deux piles. L’une sera changée pour 970K, l’autre pour 960K. La raison ? Une micro pliure sur les billets. A regarder de plus près, très près, il est vrai que certains ont été pliés. Quand ils disent billets neufs au Myanmar, ils ne plaisantent pas ! La Paya Sule est à quelques mètres de là, située au milieu d’un rond-point. Comme toutes les pagodes, la Paya Sule s’organise autour d’une base octogonale. Chaque coin représente un jour de la semaine. Le mercredi, jour de la naissance de Bouddha, est divisé en 2, matin et après-midi. La coutume veut que l’on arrose 15 fois avec de l’eau le Bouddha de son jour de naissance en formulant ses vœux (pour nous c’est le lundi, jour du tigre). Le temple recèle aussi une relique de l’esprit de la pagode qui se voit offrir des offrandes à longueur de journée. Ces offrandes regroupent des bananes (représentant les doigts de la main), entourant une noix de coco verte (représentant l’amour) surmontée de branches. Nous nous mettons en quête d’un endroit pour déjeuner. Les stands de rues jonchent les principales artères du centre-ville. Nous rentrons dans un boui-boui indien caché derrière une bâche en plastique. Le riz briyani est à 1900K (soit 1,5€) et ne manquera pas d'authenticité. Nous quittons le quartier chinois, direction la fameuse Paya Shwedagon. Nous faisons un arrêt au marché Bogyoke pour flanner entre les étagères de pharmacie et les couturières. Nous y prendrons même un thé sur un coin de table parmis les locaux. La serveuse ne nous comprend pas et demande de l’aide à un jeune birman. Elle semble étonnée que nous ne désirions qu’un thé chinois. En repartant, elle refuse de se faire payer. Nous insistons et comprenons qu’elle vient de nous servir l’équivalent d’un verre d’eau. Nous laissons dernière nous 400K. Sur notre route en remontant Swedagon Pagoda Road, on trouve sur notre droite un autre temple doré Maha Wizara Zedi tout à fait remarquable, 100 mètres avant l’entrée sud de la Paya Shwedagon. Cette pagode inconnue a le mérite d’être grande, gratuite et épargnée par les hordes de touristes ! La Paya Shwedagon très impressionnante, est recouverte de 60 tonnes d’or. C’est la Tour Eiffel birmane ! Tout autour de petits stupas sont disposés par dizaines. L’entrée coûte 8$US qui tombent directement dans les poches du gouvernement (ça ne sera pas le seul site taxé). Les tours opérateurs ne manquent pas et les touristes débarquent par centaines pour assister au couché du soleil. Le toit en or de cet édifice revêt alors toutes les nuances du jaune au rouge avant de se parer d’un voile orangé notamment dû aux lampes à huiles disposées tout autour de son périmètre. Après un rapide repas avalé non loin de la paya, nous prenons le premier taxi venu pour nous reconduire à l’hôtel. Qui aurait deviné que nous tomberions sur le frère caché de Schumacher conduisant à une allure folle dans les rues non éclairées de Yangon avec comme cargaison deux bouteilles de gaz (espérons vides) dans le coffre ! De quoi faire péter tout le quartier ! Ici le GPL, on ne connait pas !

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Dimanche 23 février


Reveil aux aurores, le soleil n'est pas encore levé et nous rejoignons les départs domestiques pour nous rendre au centre du pays à Mandalay, deuxième étape de notre périple. Sur le chemin de l’aéroport, nous constatons que Yangon est déjà debout. Les journaux sont assemblés sur un coin de trottoir avant d’être distribués et les parcs sont pris d'assault par les joggers insomniaques. L’enregistrement à l’aéroport se fait sur registre papier sur un coin de comptoir, un employé soupèse nos valises à la main, y accroche une étiquette en carton et les emmène lui-même sous le portique à rayons X (peut-être même jusque sur le tarmac). Nous embarquons à bord d’un petit ATR de la compagnie Air Bagan. Peu rassurés avant notre départ quant à la qualité des transports aériens, il s’est avéré que le trajet s’est bien déroulé. Les membres d’équipage étaient sympathiques, et nous avons même eu le droit à un petit-déjeuner. Même la navette Paris-Toulouse d’Air France n’a pas aussi bonne presse en qualité de service à bord. Arrivés à Mandalay 1h30 plus tard, nous partageons un taxi avec une française car la route est longue jusqu’à Mandalay, environ 1h. Comme à Yangon, le chauffeur de taxi ne connaît pas notre hôtel. Après plusieurs arrêts et coups de téléphone, il finit par trouver le chemin. Surprise à l’arrivée, l’hôtel nous paraît être en travaux. Mais où sommes-nous encore tombés ? La réceptionniste nous indique que notre chambre se situe dans le bâtiment au fond de la cour. Finalement, la chambre est satisfaisante même si le hall d’entrée résonne. À midi, nous déjeunons chez Too Top pour se restaurer local. Nous nous rendons ensuite au sud de la ville à la Paya Mahamuni, l’un des plus célèbres sites bouddhiques du Myanmar avant de remonter vers le monastère Kyaung Shwe In Bin. En chemin, nous suivons les ruelles de poussière blanche où se trouvent les ateliers de sculpteurs de marbre et nous traversons discrètement le marché au jade vert où les artisans découpent et polissent avec minutie des pierres de jade. Nous devons la fin de notre journée à Yewin, un jeune moine birman avec qui nous avons sympathisé. Il nous a invités à visiter le monastère voisin Kyaung Ma Soe Yin Nu où résident plusieurs de ses amis. Ce monastère s’avère être le plus grand monastère du pays avec plus de 2500 moines dont certaines célébrités d’influence bouddhique. Nous y pénétrons intimidés par tous ces yeux qui nous fixent, presque honteux de troubler la quiétude de ce lieu. Nous faisons la connaissance de deux pensionnaires qui nous raconte sans tabou la vie du monastère. Nous contemplons le coucher du soleil sur les collines de Mandalay depuis le toit de la bibliothèque du monastère. Avant de nous quitter, Yewin a pris soin de nous arranger un transport jusqu’au centre-ville, en scooter à 3 pour 2000 Kiats. Le dîner est une fois de plus aux couleurs locales : riz et curry. Trop habitués, nous commençons déjà à saturer de la nourriture. Retour à l’hôtel en moto taxi pirate avec supplément arnaque qui nous laissera un goût amer jusqu’au coucher.

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Lundi 24 février


Au programme de la journée, visite des anciennes cités au sud de Mandalay. Premier arrêt à Amarapura. Avant 11h du matin, les moines du monastère Kyaung Maha Ganayon entament leur dernier repas de la journée, puis débute le jeun quotidien des moines. Un calme olympien règne dans les réfectoires. Les flashes des appareils photos de la horde de touristes fraichement débarquée par cars entiers s’agglutine aux fenêtres. A la limite du voyeurisme malsain et organisé. Nous préférons quitter les lieux et rejoindre le célèbre Pont U Bien à proximité. Long de 1,2 km et soutenu par 1060 piliers en teck, il demeure le pont en teck le plus long au monde. Il relie le monastère au village de Taungthaman de l’autre côté du lac. Deuxième étape de la journée, Inwa ancienne capitale emblématique du royaume birman. Sur une ile, entourée par la rivière Ayeyarwady d'un coté et un large canal de l'autre, la capitale a résisté durant 400 ans avant d’être déplacée. Nous prenons une petite embarcation pour rejoindre les berges d’Inwa, puis nous louons une calèche pour 3h de visite sur l’île, où les chemins cabossés et poussièreux auront raison notre postérieur. Le monastère Maha Aungmye Bonzan est de loin le site le mieux conservé de l’île grâce à sa construction en briques qui a résisté au temps qui passe. Le reste du circuit à cheval est fait d’anciennes pagodes en ruine, de monastères en bois et autres vestiges de fortifications. Cette excursion à travers les âges nous a enchantés et la trouvaille d’un Bouddha sur sa stèle au milieu de parfaites ruines restera un moment authentique. Avant le coucher du soleil, nous atteignons au pas de course les hauteurs de la colline de Mandalay. La brume nocturne est déjà tombée et le panorama n’est pas des plus exceptionnels. Nous repartons en centre-ville assis à l’arrière d’un pick-up avant de nous régalons des chappattis avec divers currys à l’angle de la 27th Street et de la 82nd Street attablés à hauteur des pots d’échappement. Sans les recommandations du Lonely Planet, il n’y aurait eu aucune chance pour que nous nous arrêtions ici.

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Mardi 25 février


Croisière en péniche sur la rivière Ayeyarwady pour rejoindre la ville de Bagan au sud-ouest de Mandalay. Presque 12h de bateau, alors que 3h de route suffise pour relier les deux villes. Nous sommes en compagnie de 3 tours organisés, moyenne d’âge 60 ans et plus, dont beaucoup de français, ennuyeux au possible avec leurs problèmes de jardinage, de politique, de météo. Prisonniers de notre embarcation, nous tuons le temps du mieux que l’on peut d’autant que le paysage se limite à des berges sabloneuses et quelques péniches de fret. Le soleil descend vers l’horizon et nous apercevons enfin Bagan. Nous accostons au village de Nyaung U au nord du Vieux Bagan. A peine les pieds posés à terre que débute la négociation forcée avec les taxis. Nous finirons sur un seul pousse-pousse avec les bagages sur les genoux. Reconnaissant avoir surestimé ses propres capacités, nous aidons notre vieux cycliste-chauffeur à pousser le tricycle dans les montées. Au passage, nous avons dû payer une taxe gouvernementale de 15$ US par personne pour accéder au site archéologique de Bagan. Impossible d’y échapper. L’hôtel Oasis que Franck nous a réservé, de catégorie supérieure à 70 $US la nuit, vaut le coup malgré le prix. En comparaison avec d’autres destinations de l’Asie du sud-est, nous avons pu constater que le Myanmar pratiquait des tarifs généralement bien supérieurs voire excessifs en matière d'hébergement.

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Mercredi 26 février


En regardant la carte, nous nous apercevons que le site archéologique est très vaste. En effet, Bagan couvre une plaine de 67 km2 où sont disséminés près de 4000 temples. Afin d’optimiser nos déplacements sans se ruiner, nous optons pour la solution traditionnelle : le vélo. Nous débutons par les sites autour de Nyaung U : Paya Shwezigon et la caverne Kyanzittha Umin décorée de fresques Mongoles vieilles de 700 ans. En descendant vers la Plaine du Nord, une enfilade de vestiges religieux plus ou moins bien conservés se succèdent dans une plaine semi-aride. Sans être véhiculé en deux roues, impossible de connaître leur existence étant donné qu’ils ne sont pas tous répertoriés sur notre plan, seulement les plus visités. La majorité des grands temples se situent dans la Plaine du Nord tels que : Pahto Ananda et son petit sanctuaire décoré de peintures murales illustrant la vie quotidienne de Bagan, Pahto Htilominlo de conception pyramidale tout comme le temple voisin Buledi, et bien d’autres encore. Le Vieux Bagan, une ancienne Cité entourée de murailles en ruines, n’est à ce jour plus habitée puisque le gouvernement a déplacé les habitants au sud dans le Nouveau Bagan. Le temple Pahto Gawdawpalin, haut de 60 mètres, est l’un des temples les plus vastes et des plus imposant de Bagan. En fin de journée, nous rebroussons chemin vers la Plaine du Nord pour assister du haut d’un temple au coucher de soleil. Les derniers rayons de soleil viennent caresser les temples à l’est, sublimant les pierres ocres au milieu de la végétation. Au sommet du temple, nous rencontrons 4 français trainant leurs sacs à dos pour plusieurs mois en Asie du sud-est. Nous terminons la soirée avec eux autour du rhum local. Nous les retrouverons quelques jours plus tard puisque notre itinéraire coïncide.

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Jeudi 27 février


C’est en remontant sur les vélos que nous réalisons que la journée précédente a été éreintante, particulièrement pour nos fesses à cause de la selle. Nous décidons donc de lâcher un peu de lest sur notre programme en se concentrant sur les temples principaux de la Plaine Centrale et ceux autour du village Myinkaba. Ce village situé à environ 1 km au sud du Vieux Bagan, est surtout célèbre pour ses ateliers de fabrication de laque installés depuis des générations. L’un d’entre eux prendra le temps de nous expliquer le processus artisanal de fabrication faisant remonter l’origine de sa boutique familiale à son grand-père (preuve à l’appui avec une édition d’origine du National Geography datant de 1971). Malgré les magnifiques pièces de maitre absolument hors de notre budget, c’est avec regret que nous quittons sa boutique pour faire affaire quelques boutiques plus loin. Nous remontons en direction de la Plaine Centrale, à la Paya Shwesandaw très prisée pour admirer le coucher du soleil et son panorama à 360°c. Il est 17h30, et en effet, le site est déjà pris d’assaut par les touristes qui s’agglutinent sur son versant. Nous redescendons de l’édifice avant la fin du coucher du soleil, croisant au milieu des vendeurs de babioles, deux femmes aux longs cous d’une tribu birmane portant des colliers et bracelets de couleurs dorée en train de tisser et évidemment de se faire prendre en photos par les touristes. Nous quittons ce lieu alors que le compte à rebours du coucher du soleil, synonyme de chaos général dans le noir, vient de s’enclencher.

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Vendredi 28 février


Cette fois-ci, c’est avec la compagnie aérienne Air Mandalay que nous rejoignons Heho, à proximité du Lac Inle, en 40 minutes de vol au-dessus des montagnes au lieu de 10h par la route. C’est avec un air de déjà vu que nous passons à l’enregistrement et à la sécurité avec en prime un portique de sécurité en bois. A l’arrivée, nous sommes surpris du tarif pratiqué par les taxis, 25$ US pour rejoindre Nyaungshwe le village à l’extrémité nord du lac où nous résiderons pour deux nuits. Finalement, nous réussissons à partager le taxi avec un couple canadien. Notre chauffeur nous annonce que le trajet retour nous coûtera que 15$ US. Encore une belle arnaque pour les touristes ! Comme à Bagan, avant d’entrer à Nyaungshwe, nous avons dû nous acquitter de la taxe gouvernementale de 10$ US par personne pour accéder au Lac Inle. Nous avons passé la journée à marcher dans les ruelles poussiéreuses, à sillonner les canaux, à errer dans ce village sans grand intérêt. Ce n’est qu’à la fin de la journée qu’une petite fille en habit de moine rose au crâne rasé (novice) nous a ouvert les portes de son monastère pour prendre le thé et discuter avec les nonnes plus âgées dans la salle de prière.

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Samedi 1 mars


La journée est consacrée à la découverte du Lac Inle. Ce lac figurant parmi les 5 sites les plus visités du Myanmar mesurant 22 km de long et 11 km de large. Nous louons un canot à moteur, négocié 17000 Kiats la journée, afin de circuler « librement » sur le lac. Cependant, notre guide tente très vite de nous imposer le parcours classique emprunté par les autres canots de touristes. Nous visiterons, comme beaucoup d’autres, les villages sur pilotis, les marchés, les jardins flottants, les pagodes et monastères, ainsi que les incontournables ateliers d’artisanat et boutiques de souvenirs. Le village de maisons en teck sur pilotis In Phaw Khone est réputé pour ses métiers à tisser. Autres que la soie et le coton, leur spécialité est la fibre de lotus tirée de la tige. Par leur rareté les produits finis sont vendus une petite fortune. Nous sommes toutefois restés émerveillés par le travail minutieux de ces femmes tisserandes. A Nampan, nous nous sommes arrêtés sur un chantier naval où sont construits de toutes pièces les célèbres sampans les bateaux traditionnels à fond plat motorisés. L’atelier voisin renfermait une petite fabrique de cheroots les petits cigares birmans très sucrés. Tout à l’ouest, un étroit canal envahi de verdure sinue à travers les roseaux, où il n’est pas rare de voir la tête d’un buffle sortir de l’eau, jusqu’aux rives du village d’Inthein. Nous avons suivi le chemin jalonné d’échoppes jusqu’à atteindre le sommet de la colline où se dresse la Paya Shwe Inn Thein et ses 1054 stupas. Particulièrement originale, cette pagode vaut bien l’ascension de la petite colline où se déploie à l’horizon une vue magnifique sur le lac et la vallée. Au retour, nous longeons les jardins flottants où sont cultivés des tomates, des fraises et des avocats. Les pêcheurs du Lac Inle font avancer leurs bateaux à l’aide d’une seule pagaie qu’ils enserrent d’une jambe. Une technique unique au monde. Le soir, nous retrouvons nos 4 compères parisiens pour dîner au restaurant « View Point », cuisine raffinée et vins locaux. Nous en oublions l’heure et débordons quelque peu sur le couvre-feu de notre hôtel (couvre-feu très fréquent au Myanmar). Il est 22h45, les rues sont noires, les chiens aux aguets et surtout la grille extérieure de notre hôtel est cadenassée. La sonnette ne fonctionnant pas, les chiens devenant de plus en plus menaçants, nous sommes contraints d’escalader le mur et de frapper à la porte principale. Au bout d’une demi-heure, un employé vient enfin nous ouvrir.

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Dimanche 2 mars


Dernière matinée à Inle pour profiter encore du lac et de ses environs. Nous aurions pu choisir d’aller découvrir les saveurs des vignobles d’Aythaya implanté à 1300 mètres d’altitude produisant du cabernet sauvignon, du sauvignon blanc, ou encore du moscato. Nous optons plutôt pour une baignade dans les sources d’eau chaudes au nord-ouest du lac. Nous reprenons une pirogue pour la demi-journée. Le capitaine nous parait un peu étrange avec sa démarche de pingouin mais soit nous embarquons confiants. En chemin, nous ne manquons pas de remarquer sa tendance à zigzaguer jusqu’au moment où celui-ci manqua de justesse de nous échouer dans les roseaux. Dorénavant moins sereins, nous finirons par atteindre les rives du village de Kaung Ding. Il faut compter ensuite un bon quart d’heure de marche pour arriver jusqu’aux sources d’eau chaudes d’Hu-Pin Hot Springs qui se situent au sein d’un complexe hôtelier. Nous sommes surpris du prix de l’entrée pour accéder aux 3 jacuzzis ouverts qu’aux étrangers (10$ US). Nous ne rebrousserons pas chemin et profitons malgré le prix excessif des eaux bouillantes. Après avoir profité de ce moment de détente, nous retournons à la pirogue où aurait dû nous attendre notre capitaine. L’heure tourne et nous devons rejoindre Nyaungshwe où nous attend un taxi pour l’aéroport. Désespérés, nous faisons appel aux habitants, qui ne parlent pas anglais, leur demandant de nous venir en aide. Notre fugitif est apparemment en train de picoler à la fête de village et, il se cache très certainement au fond d’un bar. Après une demi-heure d’angoisse, le voici qui refait surface. Pressés, nous embarquons sans prêter attention à son état d’ébriété. Ce n’est qu’une fois lancé dans les petits canaux que nous remarquons que c’est la barre qui tient le capitaine et non l’inverse. Nous finirons par atteindre notre destination avec du retard et quelques sueurs froides. Le taxi nous attend déjà et nous sautons à l’intérieur pour rejoindre l’aéroport d’Heho. Nous évitons de justesse un accrochage sur les routes sinueuses de montagne avec le camion nous précédant qui a pillé soudainement pour ne pas écraser le cobra de 1,50 mètre qui traversait la route. Pour ce troisième vol domestique, nous voyageons avec la compagnie Air Yangon, faisant escale à Mandalay avant de repartir pour Yangon en début de soirée.

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Lundi 3 mars


Dernier jour du séjour et Yangon recèle encore quelques endroits intéressants que nous n’avons pas eu le temps de visiter au début de notre séjour. Nous retournons au Lac Kandawgyi admirer la pagode flottante Karaweik (nom sanscrit du Garuda, la monture ailée du Dieu hindou Vishnou) une copie de barque royale métamorphosée en cabaret restaurant gouvernemental. Nous sautons dans le premier taxi venu pour remonter au nord de la ville voir deux immenses Bouddhas : Paya Chauktatgyi, colossal Bouddha couché avec la particularité d’avoir des inscriptions sur la plante des pieds et Paya Ngahtatgyi abritant un gigantesque Bouddha assis devant des panneaux en bois merveilleusement sculptés. Le taxi nous y conduisant aura lui aussi toutes les difficultés du monde à comprendre notre requête. C’est pourtant aidé de notre carte qu’il nous amènera à la Paya Shwedagon avant de demander de l’aide à un autre chauffeur de taxi pour finalement rejoindre les deux temples qui nous intéressent. Ces deux statues de Bouddha remarquables valent impérativement le détour. Nous coupons par l’arrière du temple à travers un petit bidonville pour rejoindre notre hôtel en longeant l’ancienne résidence du général Aung San, de son épouse et de leur fille Sui Kyi abritant à ce jour un musée des souvenirs d’une époque révolue. Peu visité, il est toutefois autorisé aux touristes.

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mardi 4 mars 2014

Australie

Miniature Australie
Itinéraire : Alice Springs, Melbourne, Great Ocean Road, Sydney, Blue Mountains, Byron Bay, Surfers Paradise, Hervey Bay, Fraser Island, Noosa, Brisbane.


Alice Springs


Durée de vol : 2h30 depuis Melbourne
Fuseau horaire : GMT +9h30
Température (mois de décembre) : 30°c - 35°c
Taux d’humidité : 6%
Temps passé : 2 jours


Alice Springs, capitale du désert rouge australien située dans l’outback appartenant aux Territoires du Nord. La ville est située au milieu du pays sur des chaînes rocheuses. C’est le point de chute principal pour explorer la partie centrale du pays et notamment des sites incontournables tels que : Uluru-Kata Tjuta National Park, Kings Canyons et MacDonnell Ranges.

J’ai trouvé que la ville était vide, peu animée de jour et qui se transforme en ville fantôme à la tombée de la nuit. Les aborigènes y errent pieds-nus dans la rue, dans les centres commerciaux, vendent des peintures, dorment et se soulent dans les parcs. Une situation qui m’a choquée car j’ai l’impression que ce peuple est à l’abandon. Il n’y a pas grand-chose à faire à Alice Spring. Mise à part peut-être le Desert Park qui rassemble les créatures mystérieuses du désert mais, je ne l’ai pas trouvé fantastique.
J’ai séjourné 2 nuits à l’auberge de jeunesse Annie's Place. L’auberge proposait des treks à des prix intéressants sur plusieurs jours (2N/3J) pour découvrir plusieurs sites au sud d’Alice Springs. Par manque de temps, je n’ai pu consacrer qu’une grosse journée d’excursion dans le Parc National d’Uluru-Kata Tjuta de 6h à 1h du matin. A noter que la durée du trajet pour se rendre jusqu’au parc est de 4h à l’aller (460 kms), de même au retour. Deux chauffeurs se relayaient et commentaient l’histoire ancestrale de ces terres. Leur accent australien ne m’a pas facilité la compréhension surtout que je venais à peine d’atterrir en Australie, trop peu de temps pour me familiariser. En chemin, nous nous sommes arrêtés au bord d’un lac de sel caché derrière une dune de sable rouge. Jamais je n’aurai pensé que ça ressemblerait à une surface blanche comme une patinoire. Puis, je me suis rappelée avoir survolé une gigantesque étendue de sol blanc sur plusieurs kilomètres lors de mon vol entre Melbourne et Alice Spring. D’après la trajectoire de l’avion, c’était sûrement le Lac Eyre, le plus grand lac salé d’Océanie (superficie : 9300 km²) qui était autrefois une mer intérieure. A la mi-journée, nous sommes enfin arrivés au parc national où se trouve le célèbre rocher d’Uluru et les Kata Tjuta (Monts Olgas) regroupant 36 blocs rocheux arrondis formant des vallées et des gorges. Une fois au pied de ces impressionnantes formations rocheuses, des chemins de randonnées longent les hautes parois de grès rouge et mènent au cœur des Monts Olgas. Quant à l’énorme rocher d’Uluru, l’ascension est dangereuse et controversée. Les Aborigènes tiennent à conserver l’importance culturelle de ce lieu. Tout autour du monolithe sont dissimulés des dessins ancestraux. Un centre culturel et des galeries d’arts Aborigènes Anangu ont été créés pour expliquer pourquoi les aborigènes vénèrent ce lieu sacré. Nous avons conclu la journée en face du rocher autour d’un barbecue. Au crépuscule, les couleurs du rocher passent par toutes les nuances de rouge. Le panorama était fascinant !

J’espère pouvoir un jour y retourner et consacrer plus de temps pour visiter les autres sites, et aussi venir durant l’hiver afin de pouvoir observer la voie lactée qui est particulièrement impressionnante à cette période.

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Great Ocean Road


De Melbourne à Port Campbell : 300 kms environ soit 3h en voiture
Fuseau horaire : GMT +10
Température (mois de décembre) : 18°c - 25°c
Temps passé : 2 jours


La Great Ocean Road est une route qui longe les falaises abruptes du littoral sud sur des centaines de kilomètres de Torquay (au sud de Melbourne) jusqu’à Adélaïde (dans l’état d’Australie du Sud). Port Campbell National Park est le tronçon populaire où se trouve le site mythique des 12 Apôtres. Nous avions choisi de passer la nuit à Port Campbell, une bourgade mais un bon point de chute pour observer les falaises de calcaire hautes de 70 mètres qui surplombent l’océan modelées par l’érosion et où les vagues viennent s’y fracasser. Deux sites majestueux qui nous ont coupés le souffle : The Arch qui était à l’origine une arche naturelle, effondrée en 1990, puis devenue un pont également appelée London Bridge. C’est l’un des plus beaux et des plus vastes sites de l’Ocean Road avec celui de Loch Ard Gorge, plus connu sous le nom des 12 Apôtres, restes de falaises dressées près du rivage. Aujourd’hui, il ne reste plus que 7 Apôtres. Entre les villes de Peterborough et de Princetown, il existe d’autres sites géologiques à voir : Gibsons Steps, The Grotto, Bay of Islands, Bay of Martyrs. Et à la tombée de la nuit, des colonies de petits pingouins sont supposées regagner le rivage. Mais ce soir-là, nous les avons cherchés désespérément.

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Avant de rejoindre Torquay et ses plages mondialement connues pour le surf, nous avons suivi la Great Ocean Road par la côte. Nous avons eu l’agréable surprise de voir des lamas dans une ferme-auberge à Lavers Hill et des koalas sauvages perchés dans les eucalyptus de la forêt du Great Otway National Park. Ces adorables gros dormeurs se prélassaient dans les arbres. Leurs positions de sieste nous ont laissées perplexe. Ils nous ont fait littéralement craquer et nous n’étions pas les seuls à être tombés sous leur charme. Tout au sud, nous avons aperçu le plus ancien phare du pays à Cape Otway (il faut payer 18$ pour l’approcher, un vrai scandale), c’est aussi le deuxième point le plus au sud du pays.

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Nous sommes ensuite passés par la ville d’Anglesea, plus précisément au parcours de golf pour apercevoir les kangourous qui apparemment ont investi le lieu. De tout notre road trip, ce n’était pas franchement l’endroit idéal pour les voir en liberté. Puis, d’Anglesea à Torquay se succèdent les principales plages de surf. Torquay est la capitale incontestée du surf, où se trouve le Surfworld Museum, le plus grand musée du surf au monde qui rend évidemment hommage au surf australien et ses vedettes. C’est à Bells Beach que l’on trouve les spots de surf les plus réputés pour les compétitions de surf (scène légendaire du film Point Break) sauf qu’en été, ce n’est pas la saison des grosses vagues.

L’inconvénient dans cette région, c’est qu’il y a énormément de mouches qui viennent se coller à la peau (autant que dans le désert rouge) et le temps est très changeant partout dans l’Etat de Victoria.

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Melbourne


Durée de vol Singapour/Melbourne : 9h30 avec escale à Sydney
Fuseau horaire : GMT +10
Température (mois de décembre) : 15°c - 40°c (les 4 saisons ou presque peuvent défiler dans une même journée)
Temps passé : 4 jours


Melbourne, notre coup de cœur du séjour ! C’est la deuxième ville d’Australie et le cœur artistique : culture, gastronomie, art, etc. La plupart des musées sont gratuits, les artistes de rues jalonnent les grandes artères de Swanton Street à Bourke Street et, le plus grand marché en plein air de l’hémisphère Sud se tient ici, le Queen Victoria Market. Quel plaisir de se retrouver pour les fêtes de Noël dans une atmosphère proche de notre culture, vive et agréable. Un environnement qui nous a rappelé Londres avec des quartiers résidentiels aux portes du CBD, des espaces verts comme l’immense Royal Botanic Gardens au bord de la rivière Yarra ou encore le Moonlight Cinema. Le centre ville conserve de très belles architectures telles que Town Hall (l’hôtel de ville), Flinder Station (la gare ferroviaire), St Patrick Cathedral, Parliament House (le parlement) ainsi que d‘anciennes arcades victoriennes dans les allées commerçantes (boutiques, restaurants, cafés). Federation Square, est la grande place pavée où se déroule les animations et festivités, juste derrière le Birrarung Marr Park, un autre parc qui longe la Yarra qui mène au Melbourne Cricket Ground le plus grand stade de football australien et de cricket (100 000 personnes). Du pont, on peut apercevoir également les courts de tennis de l’Open d’Australie.

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Nous avons profité des musées gratuits Ian Potter Centre, collection d’art australien et aborigène, ainsi que du National Gallery of Victoria International où l’on retrouve des peintures et sculptures d’artistes français dans une salle débordante de tableaux. L’édifice victorien Royal Exhibition Building qui se trouve au sein du Carlton Garden est un autre symbole de l’Empire colonial britannique.

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La rue parallèle, Nicholson Street, nous a transportés dans un autre univers, celui du Street Art dans le quartier de Fitzroy. Ses célèbres façades de commerces et de résidences recouvertes de graffitis est en réalité un quartier bohème qui abrite toutes sortes de boutiques vintages, de cafés, de pubs bons marchés entre Fitzroy Street et Brunswick Street.

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Autre ambiance dans le quartier en front de mer au sud de Melbourne: Saint-Kilda accessible en 20 minutes de tram. Un souffle d’air de vacances avec sa plage, ses kite-surfeurs, ses palmiers, son boulodrome, son mini-golf, ses terrasses de café et même un parc d’attraction. L’entrée du Luna Park est unique avec son effrayante bouche géante qui donne l’impression d’être avalé.

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Sydney


Durée de vol Melbourne/Sydney : 1h30 (880 kms)
Fuseau horaire : GMT +10
Température (mois de décembre) : 20°c - 30°c
Temps passé : 3 jours


Changement d’Etat, direction la Nouvelle-Galles du Sud. A commencer par, Sydney où nous avons passé 3 jours, qui pour le rappeler, n’est pas la capitale de l’Australie (Canberra). Pas facile de trouver un hébergement en cette période de fêtes de fin d’année. Nous avons quand même trouvé une auberge de jeunesse abordable du côté de Central Station à l’écart du cœur touristique. Nous sommes arrivés le 25 décembre, sachant que tout était fermé, nous en avons donc profité pour nous balader. Darling Harbour, les anciens docks industriels, sans grand intérêt puisque cette zone a été entièrement réaménagée en vaste place touristique avec notamment l’aquarium de Sydney. Plus au centre, Martin's Place et ses rues piétonnes bordées de galeries marchandes. Tout comme Melbourne, nous retrouvons des empreintes de l’Empire colonial comme l’hôtel de ville Town Hall, le bâtiment de la Gallery Art NSW, la cathédrale anglicane la plus ancienne du pays St Andrew’s Cathedral, et également la très belle cathédrale de St-Marie-de-la-Croix avec son intérieur en bois. Hyde Park n’a rien à envier à celui de New York. A la tombée de la nuit, nous avons observé discrètement les chauves-souris géantes suspendues dans les arbres d’Hyde Park. Elles nous ont glacés le sang.

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Le 26 décembre, c’est le départ annuel de la régate Sydney/Hobart (Tasmanie). C’était l’occasion d’assister au départ de l’une des régates les plus célèbres au monde surtout qu’il a lieu aux portes de la ville, dans la baie de Sydney. Nielson Park était l’endroit parfait qui offrait en plus une vue imprenable sur Sydney et son opéra. Beaucoup de bateaux-bus, voiliers et yachts naviguent dans cette baie. A partir d’ici, plusieurs baies se succèdent et abritent des criques aux eaux transparentes. A l’opposé du quartier résidentiel de Vaucluse se trouvent des superbes plages de surf telle que la renommée Bondi Beach mais également des falaises où les vagues de l’Océan Pacifique viennent frappées le littoral déchiqueté de cette côte.

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Dernière journée consacrée dans le cœur touristique de la ville : l’emblématique Opéra House et le Sydney Harbour Bridge. L’Opéra de Sydney, un passage inconditionnel et une visite fortement recommandée au sein de ce complexe de salles de spectacles à l’architecture moderne. La structure de l’opéra représente les voiles gonflées d’un yacht conçu par un architecte danois. Budget annoncé 7 millions de dollars, achevé 16 ans plus tard avec un coût de 102 millions de dollars. Malgré tout, c’est un monument exceptionnel de l’extérieur mais aussi de l’intérieur. Le Pont de Sydney, également surnommé le "cintre géant" date de 1932, il relie le Central Business District aux quartiers nord de la ville. L’accès au pont jusqu’à l’opéra est relié par des anciens docks, appelés les Rocks, très bien réhabilités avec le port d’arrivée des paquebots de touristes. Les bateaux-bus partent de Circular Quay dominé par l’Opéra House.

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A Sydney la vie coûte chère (hébergement, restaurants, visites, transport) et nécessite d’y rester une bonne semaine pour profiter tranquillement de la ville et de ses alentours.

Départ du Road Trip vers la côte Est


Total de kilomètre : 2000 kms
Fuseau horaire : GMT +11 dans le Queensland
Température (mois de décembre) : 35°c - 45°c
Temps passé : 8 jours


En quittant Sydney, impossible de manquer les Blue Mountains situées dans l’arrière pays à 65 kms à l’ouest de Sydney. Ces montagnes sont sillonnées de canyons creusés dans la pierre, recouvertes de bush et d’eucalyptus. C'est l'évaporation de l'huile des eucalyptus qui créée cette brume bleutée. Cette zone, comme de nombreuses autres ailleurs en Australie, est également touchée par les feux de forêts « bush fire » qui arrivent parfois jusqu’aux portes de Sydney. C’était encore le cas en novembre 2013. Nous sommes descendus jusqu’à Megalong Valley pour faire une promenade au fond du canyon, puis nous nous sommes arrêtés au point de vue à Govetts Leap avant de contourner les montagnes par le nord pour rejoindre Richmond puis Maitland. Toute cette région, du Nord des Blue Mountains jusqu’à la Hunter Valley, est réputée pour sa viticulture et autres produits d’épicerie fine (fromages, olives, miel). Nous avons fait quelques provisions dans l’une des fermes qui jalonnaient la route. C’est ici que nous avons dégusté la traditionnel « apple pie », la tarte aux pommes façon australienne. Un délice !

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Pendant ces 8 jours de route, nous logions chaque soir chez différents particuliers via le site de réservation AirBnb. Ce site internet regroupe des particuliers qui louent pour une ou plusieurs nuits une chambre de leur résidence et partagent les parties communes. Cette expérience était une grande première. Grâce à ce système, nous avons fait la rencontre d’Australiens, partagé des moments avec eux, et ils nous ont aussi recommandés sur les sorties et les choses à voir. Une expérience humaine que je conseille et que nous renouvellerons volontiers. C’est également, une bonne alternative d’hébergement surtout que les prix sont plus abordables comparés aux hôtels ou même certains « backpackers » (auberges de jeunesse).

A Maitland, nous avons dormis chez Martina, proche de la Hunter Valley et des régions minières. Nous avons été extrêmement surpris de voir le balai incessant et bruyant des wagons miniers transitant par centaines remplis de charbon et tirés par 2 voire 3 locomotives reliant Newcastle aux mines.

Le deuxième jour était notre étape de route la plus longue puisque nous avons roulé 600 kms pour nous rendre au nord de l’Etat de la Nouvelle-Galles du Sud. En chemin, nous souhaitions passer à Nielson Bay pour voir les dauphins et les dunes de sable mais nous avons préféré ne passer que quelques minutes dans la petite station balnéaire tranquille de Hawks Nest face à la baie avant de poursuivre notre route jusqu’à chez Brice et Janine qui habitent à Ballina.

Byron Bay se situe à 30 kms au nord de Ballina. C’est sans conteste une des plus belles villes côtières d’Australie : collines verdoyantes, grandes plages de sable fin, et le phare de Cape Byron situé à la pointe la plus à l’Est de l’Australie. Dans cette baie, l’océan est peuplé de dauphins, de raies, de tortues, de requins et de juin à août, de baleines à bosse en migration. C’est ici, que nous avons pu voir plusieurs groupes de dauphins nager à une dizaine de mètres de nos canoës et près de la côte parmi les surfeurs. A quelques mètres de la plage où l’eau était transparente, nous avons même aperçu des tortues de mer qui remontaient à la surface pour respirer. Nous suivions les déplacements des dauphins et de leurs petits. Nous étions en admiration ! Il y a une multitude de restaurants et l’ambiance est assez vivante le soir à Byron Bay. Nous avons beaucoup apprécié cette ville. Nous n’avons pas pu nous rendre à Lennox Head car les feux de bush dû aux orages de la veille persistaient et ont durés plus de 48h. Nous nous sommes repliés sur la petite ville aux allures provinciales de Bangalow pour faire nos achats de produits locaux.

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Dernier Etat à l’est de l’Australie, le Queensland est à 1h à peine de Byron Bay. Nous avons passé le réveillon du nouvel an chez Robyn sur la Gold Coast, le Miami australien. Surfers Paradise, est une ville artificielle, bétonnée, sans charme et qui ne donne qu’une envie, la fuir ! Gratte-ciels, parcs d’attractions, centres commerciaux et un afflux de touristes asiatiques fraichement débarqués par les compagnies aériennes low-cost. Les surfeurs ont délaissé ce paradis déchu pour d’autres plages moins tape à l’œil telles que Coolangatta ou encore Burleight Heads où nous avons d’ailleurs testé le surf dans le Pacific.
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Le jour de l’an, nous avons roulé 4h pour atteindre Hervey Bay où nous avons dormi 2 nuits dans la grande villa de James. Face à Hervey Bay, il y a la plus grande île de sable au monde, Fraser Island. Nous avons fait une sortie en bateau où nous n’avons vu qu’une petite partie de cette île géante, s’étendant sur 120 kms de long, quasi déserte, habitée par des serpents dont les trois espèces les plus dangereuses au monde ainsi que des dingos. Nous nous sommes baignés dans les eaux transparentes et avons exploré la mangrove en kayak et sous l’eau. Des requins inoffensifs vivent dans les eaux chaudes de Fraser Island.
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Le lendemain matin, nous sommes allés à la recherche des kangourous dans l’orée du bois d’Hervey Bay. Effectivement, il fallait prendre le temps pour tomber nez à nez avec des kangourous. Ce n’est en effet qu’à la fin de notre séjour que nous avons été en mesure d’observer des kangourous sauvages. Un des kangourous nous avait surpris la veille le long de la route, debout dans l’obscurité nous observant. Il faisait la taille d’un adulte. C’est assez impressionnant un kangourou, surtout sa musculature.

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James nous avait conseillé de passer voir les dauphins roses sauvages à Tin Can Bay car là-bas, ils viennent se nourrir près du port. En chemin, nous avons croisé la route de chevaux sauvages. A l’embarcadère d’Inskip à Rainbow Beach, des traversiers accostent sur un banc de sable pour embarquer les 4X4 mastodon et les remorques de camping pour Fraser Island. Entre manœuvrer ces bateaux à fond plat sur le sable au risque de rester bloquer et voir ces véhicules s’enliser les uns après les autres dans le sable, ça nous paraissait être une sacrée affaire !

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Avant de retrouver notre dernière hôte, Marian à Peregian Beach, nous nous sommes baladés dans la station balnéaire huppée de Noosa. Un très joli parc national, Noosa National Park, longe le littoral sur plusieurs kilomètres avec d’excellents sentiers de randonnés. La balade est très agréable et le panorama splendide. Sur la Sunshine Coast, la partie côtière au nord de Brisbane, les plages sont très belles mais la baignade peut être dangereuse à cause des courants marins. La Sunshine Coast est nettement plus agréable que la tapageuse et exubérante Gold Coast.

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Dernière étape de notre voyage, Brisbane, où nous sommes restés 2 jours. La ville est en retrait du bord de mer. Les deux îles en face, Moreton Island et Nord Stradbrock Island, quand elles ne brûlent pas à cause des feux de forêts, sont apparemment des îles incroyables. Le thermomètre a grimpé jusqu’à 46°c et il nous était impossible de nous y rendre à cause des flammes. Même à Brisbane, il y régnait cette odeur de cheminée dans toute la ville. Nous nous sommes donc rabattus sur des lieux climatisés : St-James Market, City Hall et Brisbane Museum.

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Nous avons visité le célèbre parc animalier Lone Pine Sanctuary avec ses 130 koalas et où nous pouvons nourrir et toucher les kangourous. C’est la meilleure visite que nous ayons faite à Brisbane et qui figure définitivement dans les meilleurs sites de visite d’Australie. Pour le reste, Brisbane ne nous a pas particulièrement fait rêver, peut-être à cause du temps insuffisant que nous avons pu y passer pour profiter pleinement de la ville ou alors cette impression de déjà vu après 3 semaines de voyage. Pour ne rien arranger, nous y avons aussi passé notre pire nuit à l’auberge de jeunesse X-Base.

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Ce road trip de 3 semaines en Australie restera néanmoins l’un de nos meilleurs voyages. L’Australie s’étend sur une telle superficie qu’elle regorge de territoires sauvages variés où l’empreinte de l’Homme est encore discrète, de plusieurs métropoles où l’histoire cohabite avec la modernité, d’une infinité d’animaux du plus mignon au plus dangereux et enfin de personnes toutes plus accueillantes les unes que les autres avec un style de vie qui leur est propre. D’après notre expérience, s’il fallait résumer l’Australie en un seul mot, se serait la « diversité ».